Quelle type d'alimentation vous convient le mieux ?
Tour d’horizon des types d’alimentation et de leurs indications
Chaque semaine, on entend parler d’une nouvelle tendance alimentaire ou d’un ami qui a perdu du poids grâce à une diète particulière. La tentation d’essayer est parfois inévitable ! Pourtant, chaque individu est unique : besoins nutritionnels et énergétiques, métabolisme, génétique, sans oublier les préférences alimentaires.
La vérité est simple : la diète parfaite pour tout le monde n’existe pas. Mais il existe une approche alimentaire parfaitement adaptée à vous. Et la beauté de la chose, c’est qu’elle peut évoluer avec le temps. Un type d’alimentation peut être bénéfique à une étape de votre vie (par exemple pour réduire l’inflammation), sans être celle à adopter pour toujours.
Avec l’aide d’une nutritionniste, qui analysera vos bilans sanguins, votre histoire alimentaire et prendra en compte vos objectifs, comportements et habitudes, vous pourrez bénéficier d’un encadrement optimal afin de déterminer ce qui vous convient réellement.
En tant que nutritionniste spécialisée en nutrition fonctionnelle et intégrative, je vous propose un tour d’horizon de divers types d’alimentation, avec leurs atouts, leurs limites, les contextes où elles sont indiquées (ou non), ainsi que mes observations cliniques auprès de mes clients.
1. Le jeûne intermittent (16/8)
Le principe est simple : vous jeûnez 16 heures (incluant la nuit) et concentrez vos repas sur une fenêtre de 8 heures.
✅ Atouts : Amélioration de la sensibilité à l’insuline, meilleure gestion du poids et des signaux de faim/satiété, réduction de l’inflammation, utilisation des graisses comme source d’énergie. Aide à éviter de manger tard le soir et favorise la régénération cellulaire.
🎯 Pour qui ? Personnes avec surplus de poids, syndrome métabolique ou glycémie élevée. Également utile pour ceux qui digèrent difficilement ou n’ont pas naturellement faim le matin.
⚠️ Précautions :
- Besoins énergétiques élevés (sports intenses, grossesse, allaitement).
- Importance de bien choisir les aliments durant la fenêtre de 8 h afin d’assurer un apport suffisant, notamment en protéines.
- Non recommandé en cas d’hypothyroïdie ou de constipation chronique.
2. L’alimentation paléo
Inspirée de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, elle privilégie viandes, poissons, fruits, légumes, noix et graines, tout en excluant produits transformés, céréales, produits laitiers et légumineuses.
✅ Atouts : Alimentation naturelle, riche en nutriments et antioxydants, effet positif sur la digestion, la satiété, le microbiote et l’immunité.
🎯 Pour qui ? Personnes sensibles au gluten, à la caséine ou aux additifs alimentaires. Peut être bénéfique en cas d’inflammation chronique.
⚠️ Précautions :
- Risque de carences (ex. calcium) si mal planifiée.
- Alimentation restrictive, difficile à maintenir sur le long terme.
- Intéressante comme stratégie temporaire pour rééquilibrer l’immunité et apaiser un microbiote hyper-réactif.
Les recettes paléo sont souvent colorées, originales et inspirantes, ce qui permet de sortir des habitudes alimentaires classiques.
3. L’alimentation faible en glucides
Cette approche réduit les glucides (pain, pâtes, riz, sucreries) au profit des protéines et bons gras.
✅ Atouts : Stabilise la glycémie, favorise la perte de poids, diminue la consommation de produits céréaliers transformés.
🎯 Pour qui ? Personnes résistantes à l’insuline, souhaitant perdre du poids, ayant peu d’activité physique ou désirant mieux contrôler la faim. Chez les personnes insulino-résistantes, les glucides accentuent souvent les fringales.
⚠️ Précautions :
- Peut réduire l’apport en fibres et limiter la consommation de fruits.
- Peu adaptée aux sportifs qui ont besoin de glucides comme carburant.
- Souvent difficile à maintenir : risque de catégoriser les aliments en « permis » et « interdits », ce qui conduit parfois à des excès en gras (fromage, noix, etc.) et au regain de poids.
En pratique, j’observe fréquemment de la fatigue en fin de journée chez les personnes suivant ce modèle. De simples ajustements dans la structure et le contenu des repas suffisent souvent à rétablir leur énergie.
4. L’alimentation riche en protéines
Cette approche met l’accent sur les protéines (animales et/ou végétales), en proportion plus élevée que les glucides et lipides.
✅ Atouts : Favorise la satiété, aide à préserver la masse musculaire, utile lors d’une perte de poids ou avec le vieillissement.
🎯 Pour qui ? Sportifs, femmes en péri-/ménopause, personnes souhaitant maintenir leur tonus musculaire ou perdre du poids.
⚠️ Précautions :
- Peut augmenter le cholestérol chez certaines personnes à risque.
- Peut devenir monotone et nécessiter des suppléments protéiques.
- Excès de protéines = risque de prise de poids si les apports dépassent les besoins.
Bien planifiée, cette approche soutient efficacement la faim et le poids santé. Toutefois, j’observe souvent chez mes clientes qu’une surconsommation forcée de protéines (sans faim réelle) perturbe les signaux de satiété et complique l’atteinte du poids naturel.
5. Trois repas ou six petits repas par jour ?
Le choix dépend de vos objectifs et de vos besoins.
✅ Atouts :
- Les collations peuvent soutenir l’énergie et réduire les excès alimentaires aux repas.
- Utile chez les personnes ayant un grand appétit ou une tendance à l’hypoglycémie.
⚠️ À retenir :
- Le corps n’a pas besoin de suivre un modèle rigide tous les jours.
- Les besoins varient selon l’activité, le sommeil, le stress, etc.
- Il n’est pas nécessaire de collationner si vous n’avez pas faim.
Ce qui compte avant tout : la qualité et l’équilibre des choix alimentaires, plus que la fréquence des repas.
Conclusion
Le choix d’une alimentation adaptée dépend de vos besoins uniques et de votre état de santé actuel. Une approche bénéfique pour une personne peut être inefficace – voire néfaste – pour une autre.
Mon rôle, comme nutritionniste en nutrition fonctionnelle et intégrative, est de vous aider à :
- Identifier l’approche alimentaire la plus adaptée à vos objectifs ;
- Ajuster votre alimentation selon votre réalité et vos préférences ;
- Éviter les pièges et maintenir un équilibre durable.
L’important n’est pas de suivre « la diète parfaite », mais de trouver une façon de manger qui vous fait sentir énergique, équilibré(e) et bien dans votre corps.